Des Legendes De Thor

Des Legendes De Thor Bouledogue français

Bouledogue français

Pourquoi en élevage plutôt qu'en animalerie ?

Pourquoi en élevage plutôt qu'en animalerie ?



Les animaleries sont des supermarchés d’animaux qui exposent, dans des vitrines exiguës, sous des éclairages artificiels, des chiots d’origine inconnue, exportés des pays de l’Est ou de certains pays européens (Belgique, Irlande, etc.).

La plupart de ces animaux proviennent de fermes d’élevage dont le souci majeur est la rentabilité. Autant dire que le respect de l’animal est une notion inconnue dans ce genre de lieu.

Les mères vivent dans des espaces très réduits, mal chauffés, souvent humides, dans des conditions d’hygiène la plupart du temps repoussantes, et sont sélectionnées, non pas sur leur qualités morphologiques ou comportementales, mais sur leur prolificité. Ce ne sont en fait que des utérus qui doivent fonctionner aussi souvent que le cycle biologique des chaleurs le permet.

Ce sont de véritables machines à reproduire et les contrôles sanitaires sont la plupart du temps inexistants. Du reste, les pays où s’exercent ces élevages indignes sont choisis en fonction du laxisme de leur législation.

Quand les femelles ne sont plus aptes à reproduire, il ne faut se faire aucune illusion sur leur devenir. Elles sont euthanasiées purement et simplement ou pire, vendues aux laboratoires.

Les chiots, à peine sevrés, sont, quant à eux, séparés de leur mère et de leur fratrie pour être expédiés dans les points de vente, ceci dans des conditions de transport traumatisantes qui entraînent, à l’arrivée, des pertes considérables compensées par la quantité importante d’une production qu’on peut qualifier d’industrielle.

Bien entendu, il n’est pas question pour ces pauvres bêtes de socialisation, d’imprégnation et d’identification à l’espèce.

Ne parlons pas davantage du souci des « naisseurs » de leur procurer un environnement riche alors qu’ils n’ont connu que cages étroites, transports honteux puis cages en verre !

Il ne faut donc pas s’étonner que, dans un tel contexte, ces chiots soient craintifs, hyperactifs, parfois même dangereux, du moins pour ceux qui survivent !

Bien sûr, pour tous ces chiots, il n’est pas question d’inscription au LOF. On les appelle encore « chien pure race », ce qui est un abus de langage destiné à tromper l’acheteur et qui, en réalité signifie qu’il s’agit de chiens d’apparence telle ou telle race mais, souvent, il faut faire de gros efforts d’imagination et avoir pour eux beaucoup de compassion, pour reconnaître la race à laquelle on prétend qu’ils appartiennent !

Qu’en est-il de leur coût ?

Certaines animaleries vendent légèrement mois cher qu’un beau chien LOF ? d’autres vendent le même prix ou parfois plus. J’ai vu sur les quais de la Seine de pauvres bouledogues ne ressemblant que de très loin à la race annoncée, avec des dermatoses visibles sur tout le corps et vendus beaucoup plus cher que de beaux chiens d’élevage reconnu.

Dans tous les cas, l’acheteur, au final, va payer beaucoup plus que ce qu’il aurait du débourser chez un éleveur digne de ce nom. En effet, au prix d’achat vont s’ajouter les inévitables frais de vétérinaire dans les jours qui vont suivre et parfois, hélas, les frais d’incinération, sans parler du chagrin que la perte de l’animal va générer.

Et même, dans les cas exceptionnels où le chiot va survivre, ce sera au prix de soins longs et coûteux.

En effet, la plupart des chiots d’animalerie ont, dans le meilleur des cas, des toux de chenil longues à soigner et qui leur laisseront parfois des séquelles irréversibles, et dans le pire des cas, des pathologie mortelles. La promiscuité et les mauvais traitements en sont les causes essentielles.

Bien sûr, le vendeur aura toujours les arguments pour échapper à sa responsabilité et acceptera de vous dédommager si vous faites un scandale dans le magasin ou menacez d’avertir telle ou telle association ou administration. Il ne faut pas oublier que les actions basées sur les vices rédhibitoires sont quasiment impossibles à exercer tant les délais d’action sont courts et la rédaction des textes, ambiguë.

On vous proposera aussi, éventuellement un échange d’un chien malade contre un autre chien tout aussi malade que le précédent.

Quelles sont donc les motivations des acquéreurs de chiots en animalerie ?

la plupart du temps, les acheteurs cèdent à la facilité. Ces animaleries se trouvent dans les villes, là où la concentration de population est la plus importante. On part faire ses courses dans la galerie marchande et on revient avec un chiot !

L’éleveur digne de ce nom est installé plus en retrait, à la campagne de préférence pour le confort des animaux et le respect de la législation et des distances d’habitation. Il faut donc se déplacer pour aller voir un chiot et, préalablement, prendre rendez-vous avec l‘éleveur qui, s’il est sérieux, va vous questionner et vous tester.

D’autres acheteurs potentiels sont guidés par leurs sentiments et auront pitié de ce petit chiot gringalet et prostré au fond de sa cage. Is croient faire une bonne action mais, en réalité, ils contribuent à créer ce cercle infernal et à encourager ce commerce indigne.

Certains, enfin, vont s’imaginer faire une affaire parce que le chien proposé coûte quelques dizaines d’euros de moins ou qu’il est payable en dix fois !

Dans la réalité, et comme déjà dit plus haut, ils vont très vite déchanter et découvrir que le chiot est atteint de telle ou telle affection dont le traitement laborieux va rapidement doubler son prix d’achat.

Pour nous résumer voici plusieurs bonnes raisons pour ne pas acheter dans les animaleries :

- vous contribuez à la misère des femelles et à celles des futurs chiots qui vont être remplacés par d’autres au fur et à mesure des ventes,

- vous contribuez à votre propre misère et vous préparez des lendemains peu joyeux,

- vous contribuez à la misère des SPA et refuges qui sont submergés par les chiens abandonnés par des acheteurs incapables de faire face aux problèmes de santé et aux troubles de comportement de l’animal.

Celui qui veut faire une bonne action sera plus inspiré de se rendre à la SPA où de bons chiens pleins d’amour les attendent.

Il est, d’un point de vue éthique, sans intérêt de faire naître de pauvres animaux sans qualité morphologique et en mauvaise santé, alors que les SPA regorgent d’animaux abandonnés.



Soulignons tout de même que, certaines animaleries, assez rares, mettent en vente des chiots provenant directement d'élevages français, et inscrits au LOF mais cette hypothèse reste très marginale et il est bien difficile de connaitre, d'une façon générale, l'origine des chiens proposés sauf s'ils sont inscrits au LOF, le nom de l'éleveur devant, dans ce cas, apparaitre sur le certificat de naissance.

En réalité, celui qui veut réellement faire l’acquisition d’un chien de race aura tout intérêt à s’adresser d’emblée à un éleveur passionné qui, lui, met tout son amour et sa compétence au service de ses chiots. Il vous montrera les parents et les frères et sœurs de portée et vous permettra de connaître ainsi les origines du chien qu’il vous propose ainsi que les conditions d’élevage des chiots.

Une fois le contact établi et la confiance installée, il ne sera pas de bon goût de marchander le prix car, dans ce cas, vous aurez toutes les chances de vous voir attribuer le chien le moins intéressant de la portée et vous n’en aurez pas forcément conscience. Au contraire, si vous ne marchandez pas et faites confiance à votre éleveur, celui-ci aura tendance à vous choisir le plus beau chien qui fera peut-être, ultérieurement, votre fierté dans les concours de beauté.

Certes, tout cela représente un certain coût mais, au final l’acheteur et l’animal sont les grands gagnants d’un achat réfléchi, dans un élevage sérieux et reconnu qui met sa compétence au service des animaux et des acquéreurs éventuels.




Source : CBF